L'invitation au Manoir
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L'invitation au Manoir
Inara Scion Ven 8 Fév - 11:20
Cela faisait plusieurs jours que cette lettre était glissée dans la poche de son long manteau, celle à l’intérieur, contre la doublure. Celle où elle rangeait les documents importants, ou plutôt, ceux auxquels elle était particulièrement attachée. Une lettre d’une écriture un peu appuyée, appliquée, mais dont les lettres parfois inégales trahissaient l’urgence de celui qui l’avait rédigée.
Elle l’aurait froissée et jetée par-dessus son épaule. Elle l’aurait déchiquetée avec un plaisir sauvage. Elle l’aurait transformée en charpie, comme ces vieilles étoffes trouvées sur le corps de ses ennemis. La Tyrie était un monde dans lequel il fallait savoir survivre. Et dans ce monde, dans sa poche, il y avait une lettre, une invitation, dont la mondanité ne voilait qu’à peine les périls.
Accompagner la Reine, rien moins que cela. Il s’en était passé, du temps, pour la petite Rôdeuse élevée dans la rue. Refermant les pans de son long manteau pourpre, elle assura sur la tête son panache. Puis, Nounours et Saucisson sur les talons, elle quitta la relative sécurité du Promontoire Divin pour se diriger vers le village de Beetletun.
Aujourd’hui, c’était invitation au Manoir. Aujourd’hui, elle allait chez le ministre Caudecus.
Aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec les Pourpres.
Elle l’aurait froissée et jetée par-dessus son épaule. Elle l’aurait déchiquetée avec un plaisir sauvage. Elle l’aurait transformée en charpie, comme ces vieilles étoffes trouvées sur le corps de ses ennemis. La Tyrie était un monde dans lequel il fallait savoir survivre. Et dans ce monde, dans sa poche, il y avait une lettre, une invitation, dont la mondanité ne voilait qu’à peine les périls.
Accompagner la Reine, rien moins que cela. Il s’en était passé, du temps, pour la petite Rôdeuse élevée dans la rue. Refermant les pans de son long manteau pourpre, elle assura sur la tête son panache. Puis, Nounours et Saucisson sur les talons, elle quitta la relative sécurité du Promontoire Divin pour se diriger vers le village de Beetletun.
Aujourd’hui, c’était invitation au Manoir. Aujourd’hui, elle allait chez le ministre Caudecus.
Aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec les Pourpres.
Inara Scion- Messages : 106
Date d'inscription : 08/01/2013
Re: L'invitation au Manoir
Sonja la Rouge Sam 9 Fév - 9:36
Me voilà de permanence au bureau de la guilde, j'aime pas trop ça, mon travail prend du retard. Thorn m'a interdit d'amener mon matériel ici, il dit comme ça qu'on m'appelle pas Calamity pour rien...Ces Norns , ils comprennent rien aux génies. J'ai quand même amené en douce du matériel léger, histoire de m'occuper, rien de dangereux, mes nouvelles grenades hilarantes que j'ai l'intention d'améliorer grâce à l'ajout d'une petite dose de gaz laxatif. J'entend s'ouvrir la porte, je jette rapidement un exemplaire des "Echos de Rata Sum" sur mon fourbi, juste au moment où Sonja entre dans la pièce.
Prépare ton sac, l'asticot ! Mission urgente, tu files au manoir Caudécus. Tu y retrouves Inara, elle te donnera les détails. C'est sa première mission, tu restes en couverture pour s'assurer que tout se passe bien.
Hey, mais ça va pas du tout ! J'avais presque fini, et j'ai laissé mes assistants sur un projet extrèmement important, une amélioration révolutionnaire de mon déphaseur spatio temporel qui..
Sonja me toise d'un de ses regards dont elle a le secret, un regard qui dit que la discussion est close et qu'il serait dangereux d'insister. En maugréant, je rassemble mon matériel pour le fourrer dans mon sac à dos. C'est embêtant, il me manque une goupille, juste sur le prototype que je viens d'améliorer. Tant pis, pas le temps de chercher, je coince la grenade derrière un meuble, personne n'aura l'idée saugrenue de le déplacer avant que je revienne.
En route vers le portail Azura de l'Arche du Lion. Au fait, c'est qui Inara ?
Prépare ton sac, l'asticot ! Mission urgente, tu files au manoir Caudécus. Tu y retrouves Inara, elle te donnera les détails. C'est sa première mission, tu restes en couverture pour s'assurer que tout se passe bien.
Hey, mais ça va pas du tout ! J'avais presque fini, et j'ai laissé mes assistants sur un projet extrèmement important, une amélioration révolutionnaire de mon déphaseur spatio temporel qui..
Sonja me toise d'un de ses regards dont elle a le secret, un regard qui dit que la discussion est close et qu'il serait dangereux d'insister. En maugréant, je rassemble mon matériel pour le fourrer dans mon sac à dos. C'est embêtant, il me manque une goupille, juste sur le prototype que je viens d'améliorer. Tant pis, pas le temps de chercher, je coince la grenade derrière un meuble, personne n'aura l'idée saugrenue de le déplacer avant que je revienne.
En route vers le portail Azura de l'Arche du Lion. Au fait, c'est qui Inara ?
Sonja la Rouge- Messages : 38
Date d'inscription : 08/01/2013
Re: L'invitation au Manoir
Inara Scion Dim 10 Fév - 15:40
Le village semblait calme. Semblait, car elle avait appris que même au milieu de l’immobilité la plus absolue, l’imprévisible restait tapi comme une araignée dans sa toile. Du coin de l’œil, elle repéra Niyàs âprement engagée dans une discussion avec un marchand local.
Tiens, au fait… D’un coup d’épaules, Inara laissa choir à ses pieds le sac fourre-tout qui ne la quittait jamais, et s’alourdissait sans qu’elle n’y prenne garde au fil de ses pérégrinations. Il était peut-être temps de faire un peu de ménage là-dedans. Runes, vieux vêtements, bouchons de bière, souvenir d’une équipée et d’une beuverie mémorable auprès des pirates, tout un fatras qu’elle extirpait à mesure, l’examinant, le pesant, le jaugeant. Avait-elle encore besoin de ses premières bottes ?
Un vacarme soudain, hérissé de grondements caractéristiques, la tira de ses réflexions existentielles. Délaissant le tas à ses pieds, elle bondit vers l’origine du raffut, une masse de poils bruns présentement occupée à lacérer un grand gaillard, sur lequel s’acharnait par ailleurs un Sylvari d’apparence plus frêle, mais non moins féroce. Saisissant à pleines mains la première touffe passant par là, elle tira désespérément dessus, ahanant à mesure :
Nounours… Ce… Ne sont… Pas… Tes… Affaires… C’est un… Duel… Laisse-les… se débrouiller !
A contrecoeur, l’énorme bête consentit à lâcher sa victime, non sans un regard torve lui promettant d’imminentes retrouvailles. Grommelant à moitié, Inara retourna à son tas, pour s’apercevoir que la pile avait pris du volume durant son absence. Elle lança un regard suspicieux vers Saucisson, qui le lui rendit avec amour. Dans un soupir, elle lâcha :
Saucisson, c’est très… c’est très…
Comment on dit, déjà ? Effectuant une rapide revue du vocabulaire adapté à la compréhension d’un cochon, elle poursuivit dans une grimace :
C’est très gentil, voilà, c’est cela… C’est très gentil de ta part de me ramener tes trouvailles. Mais, franchement ! Que crois-tu que je vais faire d’un focus ?
Bon, et dans tout cela… Ils étaient où, les Pourpres ?
Tiens, au fait… D’un coup d’épaules, Inara laissa choir à ses pieds le sac fourre-tout qui ne la quittait jamais, et s’alourdissait sans qu’elle n’y prenne garde au fil de ses pérégrinations. Il était peut-être temps de faire un peu de ménage là-dedans. Runes, vieux vêtements, bouchons de bière, souvenir d’une équipée et d’une beuverie mémorable auprès des pirates, tout un fatras qu’elle extirpait à mesure, l’examinant, le pesant, le jaugeant. Avait-elle encore besoin de ses premières bottes ?
Un vacarme soudain, hérissé de grondements caractéristiques, la tira de ses réflexions existentielles. Délaissant le tas à ses pieds, elle bondit vers l’origine du raffut, une masse de poils bruns présentement occupée à lacérer un grand gaillard, sur lequel s’acharnait par ailleurs un Sylvari d’apparence plus frêle, mais non moins féroce. Saisissant à pleines mains la première touffe passant par là, elle tira désespérément dessus, ahanant à mesure :
Nounours… Ce… Ne sont… Pas… Tes… Affaires… C’est un… Duel… Laisse-les… se débrouiller !
A contrecoeur, l’énorme bête consentit à lâcher sa victime, non sans un regard torve lui promettant d’imminentes retrouvailles. Grommelant à moitié, Inara retourna à son tas, pour s’apercevoir que la pile avait pris du volume durant son absence. Elle lança un regard suspicieux vers Saucisson, qui le lui rendit avec amour. Dans un soupir, elle lâcha :
Saucisson, c’est très… c’est très…
Comment on dit, déjà ? Effectuant une rapide revue du vocabulaire adapté à la compréhension d’un cochon, elle poursuivit dans une grimace :
C’est très gentil, voilà, c’est cela… C’est très gentil de ta part de me ramener tes trouvailles. Mais, franchement ! Que crois-tu que je vais faire d’un focus ?
Bon, et dans tout cela… Ils étaient où, les Pourpres ?
Inara Scion- Messages : 106
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